À chacun ses goûts en matière de sexe, c’est un principe universel. Mais exceptionnellement, on voit arriver de nouvelles pratiques sexuelles, qui cadrent aujourd’hui dans ce qu’on peut appeler « une tendance ». Comment cela se fait ? Le sexe est-il devenu un sujet potentiel de mouvement de masse ? C’est tout simplement l’évolution de la société actuelle. Par exemple, le sadomasochisme, qui autrefois était considéré comme une pratique déviante, est devenu aujourd’hui chose courante.
Qu’est-ce que le sadomasochisme ?
Le sadomasochisme est une pratique sexuelle, laquelle se base sur la douleur, la domination et même l’humiliation. C’est à travers la douleur qu’elle soit physique ou morale que les deux partenaires prennent plaisir à l’acte sexuel. Vous avez deux termes, le sadisme et le masochisme. Le sadisme, par définition, consiste à faire souffrir son partenaire, notamment la personne que vous désirez pour réussir à prendre plaisir avec. Le masochisme est tout à fait le contraire. La personne masochiste ne prend plaisir qu’à travers la souffrance, tandis que le sadique prend plaisir à faire souffrir. Les pratiques vont reposer sur cet équilibre dominant/dominé pour arriver à la satisfaction intense mutuelle.
Par contre, il ne faut pas confondre le sadomasochisme avec le bondage. On utilise des menottes et on s’adonne à quelques fessées pour apporter un peu de piment à notre vie sexuelle. Quand on parle de sadomasochisme par contre, c’est véritablement un autre niveau. Quand on se lance dans des pratiques de sadomasochisme, on organise toute une mise en scène. Raison pour laquelle, elle ne se résume pas au simple bondage, on a recours carrément à des clubs spécialisés. On parle de « donjon » pour les décrire. Les partenaires vont s’habiller spécialement à l’occasion pour montrer quel est le statut que chacun va adopter. Vous avez d’un côté le maître et de l’autre son esclave. Ils seront équipés de différents accessoires. Ce sont généralement des masques, des menottes, des chaines, de la cravache ou un fouet.
Les pratiques sont nombreuses, mais tout est fait dans le but de porter l’autre à l’humiliation et à la soumission. On peut se limiter à le contraindre à prendre certaines positions dégradantes et le ligoter. Mais certains peuvent également aller à l’extrême jusqu’à mutiler le corps de l’autre.
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Un paradoxe qui peut se comprendre scientifiquement
Pour ceux qui ne sont pas adeptes de la pratique, la question se pose très souvent de savoir pourquoi et comment peut-on apprécier de se mutiler ou de s’infliger une humiliation. Selon les experts, ces questions ne se posent plus, puisque de toute façon, le sadomasochisme fait partie des pratiques sortant de la norme.
Les psychologues le reconnaissent en tout cas, c’est un paradoxe que d’apprécier la douleur, si l’acte sexuel a pour finalité le plaisir. Récemment une étude a été lancée, des sujets pratiquants du sadomasochisme ont fait l’objet de cette expérience. Les adeptes du sadomasochisme se sont alors lancés et après chaque acte sexuel, ils ont passé un test cognitif qui devait permettre de sonder ce qui se passe dans leur cerveau. Il s’agit du Stroop-Test. Ils ont également consenti à remplir des questionnaires par rapport à ce qu’ils ressentent quand ils sont lancés dans cette pratique assez particulière. On parle des sensations physiques, mais également des sentiments.
Ces mesures ont permis de remarquer que les personnes qui reçoivent la douleur dans le sadomasochisme peuvent voir se modifier leur état de conscience pendant l’acte. En fait, le cerveau est suffisamment irrigué, il y a une diminution d’afflux sanguin au niveau du cortex préfrontal. Les fonctions exécutives et la mémoire vive sont donc touchées et cela explique dans quelle mesure elles peuvent apprécier le sadomasochisme. Ceux ont mené l'étude l'ont confirmé, ces activités, que l'on classe comme étant extrêmes optimisent la redistribution et la fluidité du sang dans le cerveau de celui qui les pratique.
Au-delà de la sexualité, c’est également spirituel
Il ne faut pas non plus se méprendre, il n’y a pas que les pratiques sexuelles qui doivent être prises en considération quand on entend sadomasochisme. C’est une tout autre étude qui nous révèle cet autre aspect. Dans ce cas, le sadomasochisme ne constitue pas une expérience sexuelle, mais plutôt un rituel dans ce qu’on appelle la « danse des âmes ».
Dans ce cas-ci, le sadomasochisme n’est pas un partage sexuel, mais un rituel entre les adeptes. Apparemment, selon les résultats des recherches, le sadomasochisme serait un excellent remède contre le stress. Selon les chercheurs, ce serait également l’une des raisons pour lesquelles le sadomasochisme est devenu tendance. Les personnes sont à la recherche de sensations fortes, qui sortent du quotidien et qui vont les plonger dans un autre état de conscience. Ce serait presque le même résultat qu’avec le yoga. Dans tous les cas, le sadomasochisme est en train de se positionner comme n’étant plus une pratique déviante. Elle prend de plus en plus place et les explications sont lancées !